Les origines de la crise mondiale

Publié le par L'informateur

 La mondialisation financière

Après la Seconde Guerre Mondiale, les marchés financiers étaient réglementés nationalement et cloisonnés.
Sous l'influence des différents acteurs mais aussi du FMI et de la Banque Mondiale (consensus de Whasington), les marchés ont subi une triple évolution dite des trois « D »
• Déréglementation (abolition des contrôles des changes et des restrictions aux mouvements de capitaux)
• Désintermédiation ou accès direct des opérateurs aux marchés financiers sans passer par des intermédiaires
• Décloisonnement

A partir de la fin des années 70, un marché intégré des capitaux s'est peu à peu mis en place à l'échelle mondiale.

Au-delà des aspects géographiques, c'est donc une nouvelle logique financière qui s'est instaurée, c'est pourquoi les spécialistes parlent plutôt de « globalisation » financière que simplement de mondialisation. On peut dire aujourd'hui qu'une sphère financière globalisée existe au sein de l'économie mondiale

La mondialisation introduit une explosion sans précédents dans l'histoire des flux financiers à l'échelle du monde, qui est engendrée en grande partie par les facilités d'échange informatique sur Internet.
La globalisation financière a favorisé le financement des entreprises et celui des balances des paiements. En supprimant les obstacles à la circulation du capital elle a donné une impulsion sans précédent aux marchés financiers. Force est cependant de constater que les vrais gagnants au jeu de la finance internationale moderne sont surtout les firmes multinationales, les Trésors publics, les établissements de crédit et les investisseurs institutionnels.
Les risques liés au développement des marchés financiers sont nombreux :

- Contrairement à la logique industrielle la logique financière privilégie le court terme ;

- La volatilité des marchés s'est accrue, entraînant une instabilité des taux d'intérêts et des taux de change,

- Les risques systémiques engendrés soit par des pertes économiques importantes ou par une perte de confiance se transmettent plus facilement à l'ensemble de l'économie (théorie des dominos) provoquant alors des difficultés financières, des faillites, l'effondrement du prix de certains actifs, etc.

La globalisation financière a donc donné naissance à des risques nouveaux en engendrant des instabilités nouvelles. La question de la maîtrise de cette globalisation se pose aujourd'hui avec acuité car les États et les institutions (FMI, Banque mondiale...) ont montré leur impuissance lors des crises importantes mais la question de savoir si les risques n'ont pas été délibérément ignoré par les tenants de la mondialisation est encore plus préoccupante.

Publié dans Economie

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A
Pertinent. Mais il me semble que vous faites l'impasse sur un point capital (sans jeu de mot). Vous parlez en effet de circulation du capital, mais ne posez jamais la question de l'origine de ces fonds. Comment naissent (et meurent) les sommes qui circulent? Qui les émettent, en quelle quantité et pourquoi sont-elles contingentées de telle sorte qu'elles ne bénéficient finalement qu'à une sphère étroite et élitique de l'humanité?<br /> Vous vous intéressez surtout au mecanisme qui les met en action (à nouveau sans jeu de mot), mais ne vous parait-il pas curieux que l'on ne parle jamais des raisons pour lesquelles l"argent" est édité en quantités telles que les trois quart de l'humanité est en "manque" constant?<br /> Nous savons, historiquement (et pour faire bref), que les états du monde, "guidé" par le grand frère américain (sous Nixon) ont partagé (abandonné?) leur prérogative majeure à savoir l'émission de la monnaie au profit des banques, lesquelles créent donc l'essentiel des fonds disponibles à travers les prêts bancaires. Le résultat le plus visible de cette situation est l'endettement des populations ainsi que des états au seul profit des grands ordonnateurs des banques. Cet équilibre O combien instable parvient aujourd'hui au terme de sa logique. En effet, cet équilibre repose sur l'équation suivante : masse monétaire globale restreinte + exploitation intensive des ressources terrestres et humaines exigées par la guerre économique que cette masse restreinte impose à l'humanité (compétition) + nécessité de contrôler l'ensemble des pouvoirs politiques, économiques, mediatiques et autres (maitrise du couple confiance/ordre public), le tout divisé par la cupidité insatiable inhérente à l'homme de pouvoir, mental, axé sur la seule satisfaction des sens =  croissance obligatoire sous peine d'explosion.(necessité à terme de plusieurs planètes pour satisfaire aux exigences d'exploitation du système).<br /> Concernant la maitrise de la globalisation dont vous vous faites l'écho, la déconfiture récente des banques (et leur renflouement "miraculeux" par des états qui d'un trait de plume exhument des milliards de$ du néant) n'est donc certainement pas une surprise puisqu'elle s'inscrit dans une logique impossible. Il y a donc tout lieu de penser que les grands ordonnateurs du système financier, prenant acte que le jeu parvient à son terme, et en bon géopoliticien, changent désormais la donne, et entreprennent de désorganiser le délicat équilibre historique afin de recréer une nouvelle équation, toujours à leur avantage exclusif cela va de soi. Dans cette logique, le seul segment modifiable de cette équation qui paraisse capable de générer un nouvel équilibre viable, serait la diminution drastique des 2/3 de la population mondiale.
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